“Les rencontres by SINGA Paris” sont lancées ! Le concept est simple : un temps de rencontre toutes les 6 semaines environ, dans un lieu différent à Paris. Autour d’une thématique à chaque fois, les membres de la communauté se retrouvent, échangent et partagent un moment de convivialité. La première édition a eu lieu dans le cadre de l’exposition MULTIPLES portée par The Caring Gallery. À cette occasion, 4 membres de la communauté SINGA Paris (deux entrepreneures, un artiste et une activiste) ont échangé autour de la place de l’art dans les enjeux sociaux. Retour en images…
“La force de l’art c’est de permettre d’effacer les frontières, de les repousser. On ne s’interroge pas quand on regarde une œuvre d’art sur l’origine de celle ou celui qui a créé cette œuvre. Les émotions qui nous saisissent sont naturelles, spontanées et elles s’affranchissent de bien des préjugés qui pour autant nous accompagnent dans nos vies. Chez SINGA, ce que l’on veut changer, c’est justement ces préjugés. Modifier le narratif sur les migrations et faire comprendre que la migration est un fait structurant depuis que l’humanité existe et qu’on a tout à gagner à s’enrichir les uns des autres”. C’est par ces mots que Benoît Hamon, CEO de SINGA Global, a introduit la première édition des Rencontres by SINGA Paris.
4 membres de la communauté SINGA qui ont un lien étroit avec l’art et la culture (par leur projet entrepreneurial, leur métier et engagements) ont ensuite pris la parole à l’occasion d’une table ronde inédite !
Souad Nanaa, entrepreneure accompagnée par SINGA Paris, est la première à témoigner. Elle a créé l’association SAMA For All après une expérience de plus de 25 ans en marketing et business développement dans différents pays (Émirats Arabes Unis, Égypte, Syrie). L’association a pour objectif de créer du lien entre locaux et nouveaux arrivants à travers l’art et la culture, et de favoriser l’inclusion professionnelle des nouveaux arrivants dans le secteur culturel (en les formant par exemple à la médiation culturelle pour devenir guides). Elle a par ailleurs développé un partenariat en ce sens avec les musées d’Orsay et de l’Orangerie !
Lydiah Ndekere a ensuite pris la parole. Également accompagnée par le programme entrepreneurial de SINGA Paris, elle est la fondatrice de la galerie d’art contemporain Photizo Nairobi à Paris. Créée en 2013 avec au départ un seul artiste exposé, la galerie expose actuellement plus de 70 artistes établis et émergents, principalement de la région de l’Afrique de l’Est. Originaire du Kenya, elle nous raconte ses débuts : “J’ai rencontré un artiste africain et j’ai été émerveillée par son travail. Je n’arrêtais pas de me demander “comment se fait-il que je ne sache pas que ce genre de choses existe ?”. J’ai senti qu’il y avait beaucoup d’autres personnes comme moi, qui ne savent pas qu’il y a des artistes qui peignent nos histoires. C’est ainsi que j’ai créé la galerie d’art Photizo…”
Shakiba Dawod est la troisième femme à témoigner. Née de parents afghans, elle étudie les Beaux-Arts en Iran puis le costume en France. Elle vit aujourd’hui à Paris et a intégré l’incubateur de SINGA Paris en 2019 pour lancer son projet entrepreneurial : La Maison Ancestral. Une marque d’ameublement, d’objets de décoration, d’idées cadeaux inspirés de l’artisanat d’Asie centrale. Shakiba se définit aujourd’hui comme “artiviste” et milite en faveur de l’émancipation des femmes afghanes. Elle nous a partagé ce soir-là sa vision de l’art comme vecteur de nouveaux récits collectifs et individuels.
Davood Maeili clôture la table ronde. Membre de la communauté SINGA depuis plusieurs années, cet artiste photographe iranien vit aujourd’hui à Paris. Il nous a partagé sa passion pour les images, son approche de la création artistique, et ses influences tirées notamment des cultures irannienne et française : “En tant qu’artiste, le but pour moi est de poser des questions, sans jamais savoir ce qu’est la réponse. (…) Avant d’arriver en France et en arrivant en France je me suis posé la question : “Qu’est ce que je veux faire, qu’est ce que j’ai perdu quand j’étais en Iran ? Qu’est ce qu’il fallait faire ou ne pas faire quand j’étais en Iran ? Toutes ces questions sont comme une inspiration pour moi.”
La table ronde a été animée par plusieurs membres de l’équipe SINGA Paris, dont Yosra Manai (animatrice de la Communauté SINGA Paris) qui termine sur ces quelques mots :
“Nous avons essayé durant cette soirée d’aller au-delà des barrières, qu’ elles soient culturelles, linguistiques, ethniques ou encore religieuses… pour célébrer ce qui nous rapproche, et ici ce soir, c’est l’art. L’art et la création. L’art qui a toujours été au cœur des révolutions. Et j’en suis témoin. Je suis tunisienne et j’ai vécu la révolution tunisienne et je sais que l’art nous a laissé rêver et surtout nous a encouragé à oser nous exprimer contre l’oppression”
Une cinquantaine de membres de la communauté SINGA Paris se sont retrouvés à cette occasion : alumnis des programmes, entrepreneur.e.s actuellement accompagné.e.s, salarié.e.s SINGA, bénévoles, partenaires…
La soirée a également permis la (re)découverte sur scène de l’atelier des artistes en exil, présenté par Laura Dubois, Coordinatrice Générale de l’association, et Mambo’o D27, artiste plasticien membre de l’atelier.
Les échanges se sont poursuivis autour d’une dégustation proposée par le traiteur Les Cuistots Migrateurs, anciennement incubé par SINGA !
Restez connectés, on se retrouve bientôt pour la prochaine édition des Rencontres by SINGA Paris qui se déroulera en novembre prochain. Des infos prochainement !