SINGA s’est associé à The Caring Gallery dans le cadre d’une exposition inédite : MULTIPLES. 10 artistes du monde entier y ont questionné la notion d’identité, et de ce qui fait de chaque humain un être pluriel, en constante évolution. (Re)découvrez ces photographies, dessins, broderies, sculptures… encore en vente jusqu’à la fin de l’année !
The Caring Gallery propose de faire de l’art contemporain un levier d’action pour créer ensemble un monde plus juste et plus durable. La galerie crée des expositions thématiques qui réunissent des artistes concernés par les grands défis environnementaux et sociaux actuels. Dans le cadre de l’exposition MULTIPLES, sur la thématique de l’identité, 10% des ventes seront reversées à SINGA.
Oeuvres encore disponibles à la vente
Les créations fantastiques et oniriques de l’artiste française Ines Alpha agissent comme des révélateurs de personnalité : ils apportent une dimension supplémentaire, où l’étrange a sa place. Les larmes s’irisent, les fleurs poussent sur les joues et les excroissances colorées font de nous des êtres à la fois mutants et sensibles. Grâce à ce langage inédit, Ines Alpha déjoue l’uniformisation des modes et interroge le futur de nos beautés. Tel un maquillage futuriste, les outils numériques deviennent ici une matière capable d’exprimer notre singularité autant que notre fantaisie. Fascinée par les capacités de la 3D à transformer le réel, Inès Alpha réinvente les standards de beauté dans des créations de filtres en réalité augmentée. Pionnière du genre, elle collabore avec les plus grands noms de la mode et de la beauté.
Dans l’œuvre Zamo II de Tatenda Chidora, un homme albinos tient délicatement une branche, assumant sa singularité autant que sa fragilité. L’autre photographie présentée montre un homme dont le visage dissimulé par un voile évoque tout ce que nous cachons de nous-mêmes. En filigrane de ses œuvres, Tatenda sublime nos vulnérabilités et rappelle que tous les êtres vivants ont la même valeur. Né au Zimbabwe et basé en Afrique du Sud, Tatenda Chidora s’inspire des personnes qu’il rencontre dans sa vie quotidienne afin de célébrer des beautés non-conventionnelles et participer à une représentation plus diversifiée des visages du continent africain.
Peut-on figurer la nature humaine ? A la façon d’une archéologue, l’artiste française Mathilde Denize s’efforce de reconstituer les bribes d’un tout auquel nous n’aurons jamais accès. Face à son (in)capacité de représenter la complexité de toute figure humaine, l’artiste explore la notion de fragmentation. En collectant des objets et matériaux incomplets qu’elle rassemble ensuite à l’intérieur d’une composition mystérieuse, elle rend visible la narration d’histoires jusqu’alors silencieuses. Chaque couleur, chaque forme est un paysage propre, convoquant une mémoire et un imaginaire à la fois singulier et multiple.
C’est en 2009, lors d’un premier voyage au Cameroun qui sera suivi de nombreux autres, que l’artiste franco-camerounaise Beya Gille Gacha découvre l’art du perlage : cette technique traditionnelle de l’ethnie Bamileke consiste à recouvrir un objet de perles de verre afin d’en révéler sa valeur. L’artiste choisit alors d’inventer sa propre technique et de transposer ce rituel en perlant ses sculptures d’individus, de visages ou de mains. Cette seconde peau, devenue ornement, agit comme une sublimation de la personne. La série Hands explore le langage des mains et sa capacité à communiquer de façon symbolique et universelle : chaque sculpture de mains, ornée de perles, rend hommage à un geste devenu un véritable support d’identité et d’idées.
L’œuvre exposée de Fatimah Hossaini, dont une version NFT a été spécialement conçue pour l’exposition, fait partie de la série Pearl in the oyster. Elle rend honneur à la beauté de ces femmes résistantes. Rubab à la main, la femme dont nous exposons la photo porte un bijou traditionnel sur une tenue contemporaine. Son regard droit et fougueux tient tête à tous ceux qui s’efforcent de détruire son identité et de l’effacer de la société. La mobilisation exemplaire de ces femmes nous rappelle l’urgence de protéger les droits fondamentaux pour tous les êtres humains. Avec l’arrivée des Talibans au pouvoir, Fatimah Hossaini a dû quitter l’Afghanistan puis se réfugier en France en août 2021. Depuis, elle se bat pour rétablir un regard juste sur les femmes afghanes.
La photographe française Margaux Martin’s et le plasticien français Matt Misfud confrontent leurs regards autour d’un thème commun : celui de l’amour. Dans le dessin de Matthieu, nous voyons un couple d’hommes en train de s’embrasser. L’un des visages paraît s’effacer au profit de ce désir : être dans l’instant, là tout de suite, maintenant. Le couple photographié par Margaux Martin’s préserve ses secrets en nous tournant le dos, mais la tendresse qui unit ces deux personnes irradie. Avec délicatesse, les œuvres de ces deux jeunes artistes tissent un fil pertinent entre l’identité de notre couple et celle de notre personne.
L’œuvre est née d’une image vue sur internet, sur laquelle un migrant avait brûlé à la vis ses empreintes digitales dans l’espoir d’échapper aux contrôles identitaires de la police, à Calais en France. L’image montre ses paumes, tournées vers l’objectif, striées
de lignes plus claires. En réaction, l’artiste française Marianne Mispelaëre décide de traduire ce geste avec ses matériaux de prédilection : le dessin, le temps, le corps et un processus performatif, mené collectivement et publiquement. Assis à une table, des performeurs et performeuses réalisent un geste simple : transférer régulièrement sur une feuille l’empreinte de lignes tracées l’une après l’autre au stylo Bic à l’intérieur de leurs mains. L’immersion, entraînée par la répétition du geste, est un engagement, transformant l’acte en une prise de conscience.
Réalisée durant le confinement, la série Réalité Virtuelle de May Murad la montre coincée chez elle, avec pour unique fenêtre d’évasion un screenshot : le numérique devient le prolongement de son existence et le seul chemin de communication possible. En peignant ses évasions virtuelles, l’artiste questionne l’essence de notre identité, lorsque nos capacités d’agir nous sont retirées. Cette réflexion dépasse le contexte du confinement et renvoie plus largement à l’enfermement culturel et politique de Gaza qui a poussé l’artiste, quelques années plus tôt, à fuir son pays. Née en 1984 en Palestine, May Murad est diplômée des Beaux-Arts de Gaza. Résidant en France depuis 2019, elle est membre de l’atelier des artistes en exil et intègre un master en géopolitique de l’art et la culture à la Sorbonne.
L’œuvre brodée de l’artiste française Shoko Tsuji présente une infinité d’yeux disposés en forme concentrique. Semant le trouble entre le regardeur et le regardé, elle nous
interroge sur l’essence de nos identités, au-delà des apparences. La discipline de la broderie, artisanale et méditative, demande patience et concentration. Il y a une recherche quasi thérapeutique au sein de cette œuvre, qui rappelle les fondements de
la médecine traditionnelle chinoise et tibétaine, selon lesquels la guérison des esprits passe par l’équilibre des énergies corporelles. En redonnant une place centrale aux liens invisibles qui circulent en nous, l’artiste prête attention à une part de notre personnalité peu considérée dans les sociétés occidentales contemporaines.
Photojournaliste français d’origine iranienne de renommée internationale, Reza part à la rencontre des autres pays afin de témoigner des richesses culturelles et combattre l’ignorance qui divise nos sociétés. Chacune de ses images incite à trouver, dans le soi-disant étranger, le commun des êtres humains. Inédites, les photographies présentées ici sont issues des carnets de route de l’artiste. Puissants symboles de liberté, elles montrent des derviches tourneurs en pleine pratique (trois femmes dans Apparition et le grand danseur Shahrokh Moshkin Ghalam dans Dedale). Initialement réservée aux hommes, cette danse ancestrale, appelée Sâmâ (écoute en Arabe), est avant tout un acte spirituel : pivotant sur elles-mêmes en continu, les personnes qui la pratiquent atteignent un état méditatif pour se connecter au monde et véhiculer un message d’universalité.