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Retour sur | 29 Avr. 2024

Les 12 recommandations portées par SINGA pour une Europe inclusive, prospère et dynamique

Dans un monde marqué par les inégalités croissantes, le dérèglement climatique et les conflits, et où la migration devient souvent la seule solution, l’Europe a le choix. Persister dans les politiques d’exclusion, qui n’empêchent pas les personnes d’entreprendre des voyages dangereux, ou bien d’opter pour un leadership exemplaire en favorisant des voies sûres, en protégeant les droits fondamentaux et en permettant aux sociétés européennes de profiter pleinement du talent, des compétences et des énergies des personnes qui souhaitent la rejoindre.

En 2026, la population européenne devrait revenir aux niveaux de 2022 en raison du vieillissement de la population. Parallèlement, plusieurs secteurs, comme l’industrie et la construction, font face à une pénurie de main-d’œuvre. Selon les estimations, l’Europe aurait besoin d’accueillir 700 000 travailleurs étrangers chaque année pour maintenir sa population active, alors que seulement 380 000 arrivées irrégulières ont été enregistrées en 2023. Le dynamisme de l’Europe dépend de la migration pour soutenir son économie et financer ses systèmes de protection sociale, notamment face à la baisse de sa croissance démographique. 

Les 12 recommandations portées par SINGA pour une Europe inclusive, prospère et dynamique :

  1. Changer de paradigme en matière de politique migratoire. En finir avec le cadrage sécuritaire et court termiste pour promouvoir une vision juste, favorisant l’inclusion.

  2. Ouvrir des voies sûres de migrations légales que ce soit pour des raisons familiales, professionnelles ou encore étudiantes.
  3. Régulariser les travailleur·euse·s sans-papier.

  4. Imposer la solidarité entre les États membres afin de soutenir les principaux pays d’arrivée.
  5. Garantir le respect inconditionnel des droits fondamentaux, assurer un accueil digne, et une procédure juste dans toute l’Europe.
  6. Généraliser la mise en œuvre de la directive européenne relative à la protection temporaire.

  7. Arrêter les procédures rapides à la frontière et abandonner les notions de “pays d’origine sûrs” et de “pays tiers sûrs” qui facilitent le renvoi des demandeurs d’asile vers des pays où leurs droits ne sont pas protégés.

  8. Remplacer le mécanisme de Dublin par un système prenant en compte les choix personnels des demandeur·euse·s d’asile (basés sur leurs liens familiaux, leurs compétences et leurs projets personnels) pour éviter l’errance et l’exclusion.
  9. Respecter le droit international en assurant le sauvetage en mer, le débarquement dans un lieu sûr et en évitant le refoulement vers des pays où des traitements inhumains sont possibles.
  10. En finir avec la sous traitance de la “besogne sécuritaire” à des pays tiers comme la Libye, la Tunisie, et de la Turquie.
  11. Soutenir les ONG et les citoyen·ne·s qui viennent en aide aux personnes qui arrivent.
  12. Permettre une liberté de circulation dans l’espace Schengen pour les bénéficiaires de la protection internationale (statut de réfugié), similaire à celle des citoyen·ne·s européens.