Une soirée de débats et de célébration

Contrairement aux idées reçues, la migration est fortement féminine. En 2020, les femmes représentaient 51,6% des migrations européennes, soit plus de 13 millions de personnes. Cependant, elles restent souvent invisibles dans notre espace public, nos médias et même nos luttes féministes. À l’intersection de leur genre et de leur parcours migratoire, quels sont les défis auxquels elles sont confrontées ? Quelles sont leurs histoires, leurs espoirs et leurs ambitions ? Comment les soutenir et amplifier leurs voix ? Ces questions ont animé les débats lors de l’événement “Migration : et elles ?”, organisé par SINGA.

Des témoignages inspirants de femmes nouvelles arrivantes

Animée par Julia Montfort, rédactrice en chef de Guiti News, et Halima Karimi, journaliste afghane réfugiée en France, la soirée a réuni des femmes remarquables qui ont partagé leurs récits et leurs réflexions sur les défis de la migration féminine :

• Nadia Al Soleman : professeure de français langue étrangère en Syrie, elle a créé en 2021 l’association Area, qui accompagne les familles allophones dans la scolarité en France. 
• Marie Doue : entrepreneure sociale et fondatrice de Metishima, une association qui aide les personnes exilées dans leur insertion socio-professionnelle. 
• Sadia Hessabi : cheffe cuisinière ayant fui l’Afghanistan à 14 ans, elle a monté son service traiteur et restauration Kaboulyon, mentionné dans un livre de recettes par le chef étoilé Michel Troisgros. 
• Bonney Magambo : infirmière de formation et fondatrice de la start-up Hemo Fab, qui développe un dispositif médical innovant pour les personnes dialysées. 
• Maisa Salih : infirmière de formation et journaliste, elle a animé un talk-show en plein Damas insurgé et a créé la plateforme SAMAR, amplifiant les voix des femmes exilées arabophones.

“Les difficultés auxquelles nous, en tant que femmes réfugiées, faisons face sont interconnectées, complexes et nombreuses. L’idée de recommencer à zéro est effrayante et signifie que vous vous dirigez vers l’inconnu sans aucun outil d’aide” a partagé Maisa Salih.

Nadia Al Soleman a encouragé les femmes : “Il y a peut-être un autre monde qui vous attend, mais il faut se lancer. Et une fois lancée, tout ira bien.”

Un immense MERCI à elles pour leurs témoignages courageux et poignants. Leurs histoires, empreintes de force, de résilience, ont apporté une perspective unique sur la migration féminine. 

Libérons le potentiel de millions de femmes

Chez SINGA, nous œuvrons pour libérer et mettre en lumière le potentiel des femmes nouvelles arrivantes. Plus de la moitié des personnes que nous accompagnons sont des femmes. Grâce à nos incubateurs et nos activités socio-culturelles, nous les aidons à développer leurs projets entrepreneuriaux et à lutter contre leur exclusion.

Dans tous nos programmes, nous nous efforçons de répondre à leurs besoins spécifiques en leur offrant un soutien individualisé, des espaces sécurisés et une approche interculturelle. Voici quelques exemples : 

• Facilitation de garde d’enfants à Bordeaux : SINGA Bordeaux offre aux femmes nouvelles arrivantes la possibilité d’assister à des formations à l’entrepreneuriat tout en s’occupant de leurs enfants, éliminant ainsi les obstacles logistiques qui pourraient les empêcher de poursuivre leurs aspirations professionnelles. 
• Programme MONINGA à Lyon : des espaces dédiés aux femmes, animés par des médiatrices et des psychologues, offrent un lieu sûr où chacune peut s’exprimer librement dans sa langue maternelle si elle le souhaite, favorisant ainsi le partage d’expériences et la création de liens. 
• Ateliers de renforcement de la confiance en soi : des sessions spéciales dans différentes villes aident les nouvelles arrivantes à développer leur estime de soi et leurs compétences en communication, les préparant ainsi à s’épanouir dans leur nouvel environnement.
  

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